27 Oct 2020

Dépendance : constats et enjeux

A l’aube de la retraite, de nouvelles préoccupations apparaissent chez les séniors. Parmi elle, la dépendance dont la prise en charge nourrit depuis plusieurs années, attente et désillusion. La crise sanitaire du Covid-19, qui a notamment fragilisé les EHPAD, n’aura fait que renforcer le malaise. Véritable enjeu de société, quelles sont les perspectives et les solutions en matière de dépendance pour demain ?

La dépendance aujourd’hui en France

Être dépendant, c’est se retrouver progressivement ou brutalement dans l’incapacité d’accomplir certaines tâches du quotidien : se laver, s’habiller, se déplacer, se nourrir… Il peut également s’agir d’une perte d’autonomie mentale qui nécessite une surveillance quasi constante, selon l’état de la personne (maladie d’Alzheimer, démence…).

La situation de dépendance concerne aujourd’hui environ 15 % des personnes de plus de 60 ans. Les séniors les plus âgés sont logiquement davantage touchés par cette perte d’autonomie (30 % des plus de 75 ans). On estime qu’en 2050 la France comptera 4 millions de personnes âgées dépendantes (contre 2,5 millions aujourd’hui). Tout l’enjeu est là : être en capacité de prendre en charge cette population vieillissante croissante dans de bonnes conditions.

La prise en charge de la dépendance coûte cher en France. Il faut compter environ 1800 €* par mois pour une personne vivant à son domicile (frais d’aménagement du logement, prestations d’assistance de vie, …), et 2400 €* par mois pour une personne en établissement spécialisé.

Malgré les aides mises en place par les pouvoirs publics, la facture reste principalement à la charge de la famille ou de la personne concernée***.

Quelles politiques publiques pour la dépendance ?

Financée par l’État, les départements et la Sécurité Sociale, l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) participe aux dépenses liées au maintien à domicile ou au placement en établissement médico-social (notamment en EHPAD).

Pour en bénéficier, le/la bénéficiaire doit avoir au moins 60 ans. Le montant de l’allocation est conditionné par le niveau de perte d’autonomie (critères définis dans la grille AGGIR) ainsi que par les ressources de la personne concernée. En 2017, 1,3 millions de personnes en bénéficiaient pour un montant de 6 milliards d’euros. Un chiffre qui devrait naturellement augmenter dans les prochaines années. En savoir plus sur l’APA

Un pas de plus est franchi en 2015 avec la promulgation de la loi relative à l’Adaptation de la Société au Vieillissement.

Objectif : anticiper les conséquences de la perte d’autonomie chez les personnes âgées. Parmi les mesures phares, retenons :

  • La revalorisation de l’APA à domicile avec :
    > Une diminution du reste à charge des personnes bénéficiaires
    > Une augmentation du nombre d’heures d’aide à domicile pour ceux qui en ont le plus besoin
  • La reconnaissance du statut de proche aidant avec notamment l’instauration :
    > Du congé de proche aidant qui permet à un salarié d’interrompre son activité professionnelle pour s’occuper d’une personne fragilisée pour une durée maximale de 3 mois (renouvelable dans la limite d’un an).
    > Du droit au répit qui correspond à une aide financière permettant de faire appel à des solutions « relais », afin de soulager l’aidant dans son accompagnement.

 

Malgré ces avancées, selon une étude (baromètre Drees 2020), 8 aidants sur 10 considèrent ne pas être suffisamment aidés. Les mouvements de contestation de personnels dans les EHPAD cristallisent également le débat concernant l’amélioration de la prise en charge des personnes âgées. Sans compter la crise sanitaire actuelle qui remet le sujet de la dépendance sur le devant de la scène.

D’ores et déjà, une enveloppe supplémentaire de 450 millions d’euros a été allouée aux EHPAD, dans le cadre de la loi de financement de la Sécurité Sociale 2020, ainsi que 50 millions d’euros pour le secteur de l’aide à domicile.

Se protéger grâce à un contrat d’assurance dépendance

Pensez aussi aux solutions qui existent pour vous permettre d’anticiper un risque de dépendance, notamment afin de compenser la faible prise en charge de l’État. Chez Harmonie Mutuelle, le contrat Edéo vous propose un ensemble de solutions pour vous permettre de rester chez vous le plus longtemps possible ou d’être hébergé dans un établissement spécialisé, en cas de perte d’autonomie :

  • Une rente pouvant aller jusqu’à 3000€
  • Un capital versé en cas de fracture
  • Un capital optionnel pour l’aménagement de son logement
  • Des services d’assistance

En savoir plus

Se prémunir face aux conséquences financières de la dépendance, c’est avant tout l’anticiper lorsque vous êtes encore en bonne santé, afin d’envisager l’avenir sereinement.

 

 

* Source : Ministère de l’économie et des finances. Chiffres 2009 publiés en 2012.
** Source : Selon observatoire de la KPMG de 2012 (Ce chiffre peut doubler selon les régions)
*** Environ 80%

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