La santé des aidants en question

Les personnes aidantes n’ont jamais été aussi nombreuses à œuvrer en faveur d’un proche dépendant. Un soutien quotidien de l’ombre qui interroge : comment venir en aide à cette population fragilisée ? Que faire pour leur éviter l’épuisement ? La Journée Nationale des Aidants le 6 octobre 2020 est l’occasion de se pencher sur la question.

« Je t’aide »

Aujourd’hui 1 français sur 6 accompagne quotidiennement un proche en situation de dépendance. Handicap essentiellement lié à l’âge ou à une maladie… En 2030, cette situation concernera 1 actif sur 4*. Avec l’allongement de l’espérance de vie, le phénomène risque en effet de s’intensifier. Comme chaque année, le collectif « Je t’aide » se mobilise dans le cadre de la Journée Nationale des Aidants afin d’informer les aidants sur leurs droits et les aides mises à leur disposition (notamment depuis la loi d’adaptation de la société au vieillissement promulguée en 2016.) Retrouvez notre article sur le sujet. Cette année, la journée « Je t’aide » aura pour thème le répit. Bulle d’oxygène indispensable dans la vie de tout aidant, ce temps de pause est aujourd’hui un droit reconnu. Objectif : soulager l’aidant dans son accompagnement, grâce à des solutions d’accueil « relais », prises en charge financièrement. Partout en France de nombreuses manifestations d’échanges, de sensibilisation et d’écoute sont organisées durant cette journée. Plus d’infos

Aidants : un rôle majeur dans le maintien à domicile

Être aidant familial constitue donc une implication forte, constante, qui bien souvent s’intensifie dans la durée. 82% des aidants consacrent au moins 20 heures par semaine à leur proche : soins, repas, tâches ménagères, prise de médicaments, courses…

Grâce à ces proches aidants, le maintien à domicile de nombreuses personnes en situation de dépendance est encore possible. Une option d’ailleurs plébiscitée par la grande majorité des personnes âgées qui souhaitent vieillir à leur domicile plutôt qu’en hébergement spécialisé. Malheureusement, les aidants bien souvent surinvestis auprès de leur proche, se fragilisent eux-mêmes au détriment de leur santé, au risque parfois de compromettre leur accompagnement sur le long terme. Au-delà des dispositifs d’aides désormais mis à sa disposition, l’enjeu pour cette population est peut-être aussi d’apprendre à accepter d’être soutenue et aidée… Afin de pouvoir continuer à soutenir son proche dans la durée.

 

 

*Source : Baromètre 2017, Fondation April et BVA